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Patrimoine

Saint Maximin

Musée des Gueules rouges  -Tourves

 

Avec la découverte de la bauxite et le début de l’extraction du minerai à la fin du XIXe siècle, Tourves, avec d’autres communes du Centre-Var (Mazaugues, Brignoles, Vins, Le Val, Cabasse et le Luc pour les principales), se trouvent au cœur du premier gisement mondial de bauxite.

Dotée d’une gare ferroviaire, Tourves joue même un rôle logistique primordial, et accueille de nombreux mineurs venus d’Italie, de Pologne, d’Espagne ou de Yougoslavie.

De nombreux témoignages de plusieurs générations de « Gueules Rouges » ont été recueillis et nous informent sur les conditions de travail des mineurs de bauxite : départ de nuit, à pied, en 1917, à quatre heures et demie du matin pour aller, par le vallon du Bonheur, à la mine de Mazaugues faire ses dix heures et retour le même soir. Puis par vélo et par camion en 1936. Le début de carrière à 14 ans au bricolage puis au roulage des berlines, les dangers, les dizaines de tonnes de minerai chargées à la pelle au fond comme au jour dans les wagonnets, les repas, la camaraderie, les luttes, tout ce qui fait le quotidien d’une vie de travail.

L’arrêt définitif de l’activité dans les années 1980, bien que programmé, n’a pas été accompagné d’un plan de reconversion économique et c’est dans un contexte de crise à la fois de la viticulture et de désert économique que la page fut douloureusement tournée.

C’est tout cela qui justifie la présence du Musée des Gueules Rouges à Tourves. Les anciens mineurs ont été à l’origine de ce projet en faisant don de leurs souvenirs, de leurs collections afin de transmettre aux générations futures la mémoire de ce passé qui a profondément marqué le bassin brignolais pendant un siècle. 

Entre la fin du XIXe et les années 1980, le Var a constitué le principal gisement de bauxite français et a tenu le rôle de leader mondial pendant plusieurs dizaines d’années.

Minerai de base de l’aluminium, la bauxite devient l’or de la Provence et est exploitée à ciel ouvert ou dans des mines souterraines.

 

 

 

 

 

 

 

 

 

Quartier du Réal – les tanneries à Barjols

Un quartier qui, au fil des siècles, est passé de l'industrie du tannage des peaux qui en fait sa renommée, aux ateliers d'artistes contemporains réputés.

Après le XVIème siècle et les ravages de la peste et des guerres de religion, Barjols connaît une période prospère durant laquelle l’industrie du travail des peaux se développe et fait de Barjols une véritable «petite capitale française du cuir ». Les tanneries connaissent leur apogée dans les années 1950 avant de fermer au début des années 1980. En subsiste aujourd’hui un riche patrimoine industrie

Les tanneries ont fait la renommée de Barjols et participé à son essor économique. Les tanneries de Barjols pratiquaient initialement le tannage végétal. Cette technique utilisait des écorces de chênes verts et de chênes blancs broyées (extraction du tanin). On parle alors de tannage lent (entre cinq et huit mois). À partir de la Seconde Guerre mondiale, l’utilisation de bois de châtaignier (Europe) et de quebracho (Argentine), ayant une teneur en tanin de l’ordre de 80 %, permet la pratique d’un tannage plus rapide (quelques semaines). Puis l’arrivée du tannage par des sels de chrome, apparu vers 1920 et généralisé après 1945, réduit le temps de tannage à vingt-quatre heures. Ce nouveau système développa fortement la concurrence.

Aujourd'hui, de nombreux artistes contemporains et plasticiens se sont appropriés le quartier en friche industrielle. Ils seront ravis de vous faire découvrir leurs ateliers, empreints de l'atmosphère des lieux, et leurs œuvres. 

 

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La Tannerie artisanale

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Au Moyen-Age, le village vivait en autarcie. Chasseurs à l’arc, arbalétriers et éleveurs vendaient ou troquaient leurs peaux aux artisans locaux, le plus souvent au cordonnier lui-même qui les tannait. 
Le quartier du Réal, avec ses bassins de petites tailles et l’emplacement de sa roue à aube, témoigne d’ailleurs encore aujourd’hui de cette époque.

Vers l’industrialisation

 

> 1608 : Jean-Baptiste Vaillant installe la première usine de tannerie grâce aux avantages fiscaux accordés par Henri IV, fervent défenseur de l’industrie. La tannerie devient alors le moteur de l’économie de Barjols durant plus de 300 ans.

 

> 1782 : on dit que la tannerie est le grand commerce du pays, il en existe 24. 

 

> 1900 : les tanneurs barjolais traitent des peaux dites "exotiques" en provenance d’Afrique, d’Asie puis d’Amérique du Sud. 
La situation géographique de Barjols, à proximité du port de Marseille, est alors son atout principal.
Les tanneries connaissent alors leur apogée spécialisées dans la petite vachette exotique, elles prennent une place prépondérante sur le marché français. Au début du XXème siècle, l’apparition de nouvelles méthodes de tannage font leur apparition et révolutionne l’industrie du cuir.
Les nouvelles méthodes, le tannage végétal, permettent de réduire le temps de tannage de plusieurs mois à quelques semaines.
Mais la véritable révolution réside dans la découverte du tannage au chrome qui ne dure que 24 heures. La concurrence devient alors importante.

 

> 1939-1945 : Ils ne restent que 3 tanneries importantes à Barjols.
Elles emploient plus de 450 personnes et représentent de 5 à 7% de l’ensemble de la production des tanneries françaises en traitant 5000 tonnes de peaux par an.

 

>1955 : Les Tanneries de Barjols subissent une pente descendante.

 

>1983 : Dépôt de bilan de la dernière tannerie barjolaise. La qualité de l’eau trop dure empêchait de travailler le veau pour en faire des peaux souples de luxe. D’autre part, la pollution de l’eau aurait nécessité des travaux trop coûteux. Or à Barjols, on fabriquait un article moyen pour chaussures de travail. Cette industrie s’est progressivement délocalisée vers les USA, l’Amérique du Sud...

Powerpoint : Présentation P.  Fermon

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